Avant le depart on rigole......

 Samedi 10 novembre

Lisez bien cette journée de fou que nous avons eu en traversant la frontière du Guatemala, je vous promet que tout est vrai et que nous n'avons rien exageré. Promis, la prochaine fois qu'on refera ce parcours, on fera gaffe...

RECIT

12H00: c'est l'heure prévue de la navette qui doit nous emmener de Copan jusqu'à Antigua, Guatemala.

12H04: On nous informe que la navette aura du retard, à cause d'un obscur problème à la frontière.

12H26: On se tourne les pouces.

13H45: On mange un gâteau pour se changer les idées.

14H17: Tina, qui voyage toujours avec un économe, s'épluche une grosse carotte pour passer le temps!

14H25: Enfin, la navette arrive.

15H00: Le temps de décharger et recharger nos bagages, puis nous partons enfin.

15H02: On s'arrête déjà, nous devons prendre des boîtes en cartons et un autre gars qui doit entrer par la fenêtre.

15H09: ça commence mal, le chauffeur ne connaît pas la route, c'est le gars qu'on vient de prendre qui explique la route.

15H13: Nous voilà enfin en route, mais on se rend vite compte que le chauffeur à trouvé son permis dans une boîte de céréales ou qu'il vient de l'avoir hier!

15H40: Nous arrivons à la frontière, qui n'est qu'à 12 km de Copan, nous passons les formalités assez facilement, puis nous changeons nos Lempiras en Quetzales.

15H44: Benjamin demande au chauffeur à quelle heure nous devons arriver à Antigua. IL répond dans 2 heures trente, trois heures.

15H52: c'était trop beau pour être vrai, nous avons une droit à une fouille des bagages qui sont sur le toît. Une croix en forme de Jesus attire leur  attention, ils l'emmènent dans un bureau pour vérifier qu'elle ne contient pas de cocaïne.

15H59: Non, c'est bon, la drogue est cachée ailleurs!

16H35: On roule, mais pas vite. Le chauffeur a peur de dépasser les camions, nous nous faisons dépasser par la droite par des mobylettes.

16H39: Benjamin se rend compte que nous ne serons pas à Antigua dans deux heures!

17H05: Le chauffeur a du mal avec ses vitesses, en deuxième à fond dans la côte, le moteur chauffe.

17H15: Pendant une longue descente, une drôle d'odeur nous monte aux narines, ça sent le cahoutchouc brûlé.

17H17: Tout les passagers demandent au chauffeur de s'arrêter d'urgence, de peur que ça prenne feu.

17H19: Nous apprenons qu'on est panne sèche, et qu'il freinait donc au frein à main!

17H22: Nous sommes au bord de la route et la nuit tombe. Tina espère que ce n'est pas un attrape-nigaud pour nous dépouiller. C'est la route la plus dangeureuse du Guatemala, pour cause de kidnapping et vols, surtout la nuit...

17H30: Le chauffeur monte dans un pick-up pour aller chercher de l'essence.

17H56: Il revient avec avec seulement 4 litres, on n'ira pas loin avec ça.

18H02: Premier arrêt dans une station essence, il fait le plein (on pensait...).

18H15: Tina et Brigitte commencent à êtres inquiètes, elles pensent qu'on devrait peut-être s'arrêter pour dormir avant Antigua.

18H30: Benjamin remarque que depuis 20 minutes, nous sommes suivis par une voiture de police des routes, gyrophares allumés.

19H02: On avance à une allure de tortue, mais on avance. La voiture de police est toujours là.

19H37: Deuxième arrêt à la station essence. Le chauffeur oublie le frein à main et ne sais pas de quel côté est le réservoir à essence. On en profite pour acheter à manger.

19H38: Le chauffeur ne met que 8 litres de gaz (pourquoi si peu? Mystère toujours pas résolu!)

19H40: On apprend que les flics vont nous suivre jusqu'à Guatemala City, pour raisons de sécurité. Un mini-bus de touristes à cette heure est assez risqué...

19H50: Les flics nous réclament coca-cola et chips en contre partie. Le chauffeur fait une quête auprès des passagers, mais personne n'a beaucoup de Quetzales en poche.

20H11: Sandwichs en main, nous repartons.

20H23: Tout le monde dans le bus commence à trouver cette expédition un peu bizzare.

20H55: Tina crie au chauffeur qu'il s'est trompé et qu'il roule à contre-sens sur l'autoroute. Pas de problème, il fait demi-tour directement alors que des voitures arrivent à toute allure.

21H30: Nous entrons dans la banlieue de Guatemala City.

22H10: Encore un nouvel arrêt à la station essence, mais le chauffeur n'a pas de Quetzales, seulement des dollars et c'est un passager qui fait le change. Il remet 5 litres d'essence. Tout le monde prend des photos pour immortaliser ce voyage car il est loin d'être ordinaire.

22H26: On repart, mais nous devons aller livrer les boîtes qui sont toujours sur le toît. Pas pressé, le gars prend le temps de discuter avec le client.

22H35: Après la livraison, nous tombons dans un bouchon de circulation, c'est bien notre chance!

22H56: Le bouchon était en fait un contrôle de police, et sur qui ça tombe? Nous bien sûr!

23H01: Le chauffeur récolte une contravention, pour cause de pneus usés et feux manquant. C'est aussi là qu'on apprend qu'il roule depuis 2h du mat.

23H23: Dernier arrêt pour remettre de l'essence. Le chauffeur se demande si la voiture n'a pas un problème, car il trouve que l'essence disparait vite... Personne lui a expliqué que l'on pouvait mettre plus de 8 litres d'essence dans un réservoir.

23H30: Il reste 30 km avant Antigua.

00H00: ENFIN!!! Nous y sommes.

00H02: S'en suit une tournée de la ville pour essayer de loger tout les passagers du bus.

00H45: Deux par-ci, deux par-là, puis il ne reste plus que nous 4 qui n'ont nul part où aller.

00H53: Nous retournons à la première place visitée, où il y avait une chambre de trois.

1H00: Benjamin est installé par terre.

1H01: Bonne nuit!

Ben et Em

Le parque central

* Darling en Allemand
 
  Sous le beau soleil qui nous faisait tant défaut au Honduras, nous partons à la découverte de notre première ville au Guatemala, Antigua. Cette belle cité,entourée de 3 volcans et située à 1500m, a éte fondée en 1543 par les Espagnols pour y établir la capitale. Mais comme de nombreux séismes ont en partie détruit la ville plusieurs fois, les autorités se décident à transférer le siège du gouvernement dans une nouvelle ville, Guatemala City.

  Nous faisons une promenade très agréable, à marcher dans les larges rues pavées et inégales, à regarder les belles maisons colorées et fleuries et bien sûr les ruines envahies de végétation que l'on trouve un peu partout, au hasard des rues. Pour ne pas échapper à la règle, au centre de la ville, il y a un parque central, orné de grands arbres et d'une belle fontaine décorée de sirènes. D'un côté du parc, l'hôtel de ville, le seul bâtiment qui s'est jamais écroulé lors des tremblements de terre. D'un autre, la cathédrale, avec une belle facade, mais uniquement, car derrière ce n'est que des ruines. Non loin, se trouve une petite place grouillante de monde avec un lavoir toujours utilisé par les femmes indiennes.

  Dans ce pays où la majoritée des habitants descendent des Mayas, nous croisons beaucoup de femmes aux habits traditionnels colorés, portant le bébé dans un grand tissus sur le côté, un peu comme en Bolivie. C'est un peu plus l'Amérique centrale tel que nous l'avions imaginé. Le rythme de vie ici est très calme, peu de circulation automobile, mais avec un peu de tuk-tuks et de calèches et un décor sublime avec les trois volcans et les montagnes couvertes de forêt.

  En chemin, nous achetons des tortillas fraîchement cuites dans une petite boutique où la chaleur est étouffante. Les deux femmes font des petites galettes à partir d'une pâte a base de maïs et les font cuire sur une plaque chaude. Nous les dégusterons avec de la purée d'haricots noirs, que nous adorons, des avocats, du fromage local et du poulet.

Em et Ben

La montée et les taxis naturels

 A 2h30, nous partons avec Brigitte et Tina, pour la visite du volcan pacaya, en mini-bus. Nous avons pris un tour organisé avec un guide car la sécurité au volcan n'est pas super, beaucoup d'agressions par le passé. Le volcan culmine à 2600m et est très actif. A l'arrivée, les enfants se ruent sur nous pour nous proposer des "sticks", bâtons de randonnée gossés (taillés en français!) dans des branches. La pente est assez raide pour l'ascencion et rapidement les taxis naturels nous rejoingnent pour nous proposer leurs services. Il s'agit bien sûr de chevaux! Nous atteignons le sommet en deux heures environ, et une fois sortis de la forêt, une vision complètement incroyable s'offre a nous. Le haut du volcan est caché par les nuages, mais les derniers rayons de soleil éclairent des coulées de lave énormes. Nous sommes vraiment heureux de voir ça, mais c en'est pas tout: nous redescendons sur un champs de lave solidifiée pour aller voir ça de vraiment près.

  Vingt minutes plus tard, nous marcheons sur la lave solide, ça sonne comme du verre pilé et par endroits, il y a des crevasses d'où on peut voir la lave rouge. Un vent glacial souffle, je met mon chandail mais plus nous nous approchons des coulées de lave, plus il fait chaud, et je dois l'enlever. Quand nous sommes tout près, la chaleur est presque insupportable mais le spectacle est fascinant. Nous pouvons réellement voir la lave avancer et les morceaux tomber.

Après un mini-enquête sur le net, j'apprends que la lave en fusion sort entre 800 et 1200 degrés. Mais où sont les marsmallows avec un si beau feu sous nos pieds?Le soleil est presque couché et nous devons repartir au plus vite car marcher sur le champs de lave est risqué en pleine nuit. Il y a une centaine de sur le site et nous repartons tous a la queue leu-leu, dans le noir avec des lampes de poche. Nous repartons ravis de notre expérience qui sort vraiment de l'ordinaire.
 
Ben et Em